• Mercredi 14 mai 2008
     
    Puisque nous restons deux jours sur le Mont Lozère, nous décidons de faire la balade que nous indique notre hote.
    Nous nous dépêchons de nous préparer pour ne rien rater de cette journée, sauf Betty qui discute avec le patron, nous la pressons de partir mais elle n'est pas décidée à nous suivre. Nous partons sans elle vers 9h30.

    Nous grimpons en direction du chemin des chômeurs que nous emprunterons
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    Le chemin des chômeurs, tracé en 1940 dans le cadre d’un programme étatique de résorption du chômage…

     

     Le 11 octobre 1940, est créé le Commissariat à la lutte contre le chômage
     (CLC). À cette date, le sort des chômeurs est devenu le principal
     souci du gouvernement. La France, qui compte 40 millions d’habitants,
    se trouve totalement désorganisée depuis la défaite. Or le nombre des
    demandeurs d’emploi approche du million, ne cesse de croître, et culmine
    à 1 069 567 à la mi-novembre. Une très grande majorité des chômeurs vit
    en zone occupée, cependant 172 000 d’entre eux résident en zone libre1.
    La création du Commissariat à la lutte contre le chômage est due à la
    volonté du ministre du Travail, René Belin, un ancien syndicaliste, qui
    s’est attaché à lancer des réformes sociales très novatrices : retraite des
    vieux travailleurs, salaire minimum, allocation de salaire unique... Et la
    lutte contre le chômage est l’une de ses priorités.

    Qui sont les chômeurs ?
    Ce sont tout d’abord des Français, que la guerre a jetés sur les routes et
    qui ne peuvent rentrer dans leur région, devenue zone interdite ou même
    annexée par le Reich. Parmi les 800 000 réfugiés d’Alsace et de Lorraine
    qui affluent en zone sud en 1940, environ 13 000 choisissent de rester
    dans leur département d’accueil et deviennent des demandeurs d’emploi.
    Ce sont des soldats démobilisés qui, de retour dans leur foyer, trouvent les
    usines fermées ou incapables de fonctionner, en raison du manque de
    matières premières. Ce sont près d’un millier de prisonniers évadés ou
    libérés, qui n’ont pas de travail. Ce sont 300 000 femmes, devenues chefs
    de famille, du fait de la mort ou de la captivité de leurs maris. Ce sont
    environ 100 000 Juifs, ulcérés et meurtris, que frappent les lois d’exclusion
    leur interdisant d’exercer leur profession. Ils errent à travers la
    France, cherchant à passer d’une zone à l’autre et voient venir l’hiver avec
    angoisse.

     

     

    Il y a un léger brouillard, nous rencontrons Jacques un randonneur qui loge au gîte communal, nous avons fait connaissance hier au soir. Il décide de faire la balade avec nous puisque nous allons voir les menhirs de la Cham des Bondons.

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    Nous nous amusons comme des gamines sur les plaques de neige. Dans les champs, les narcisses diffusent leur généreux parfum. Vers  Fraissinet nous achetons du fromage dans une chèvrerie perdue sur le plateau. 
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    Je n'ai pas bien, je dirais même PAS étudié le parcours, nous ne faisons que descendre. Arrivés à la Cham des Bondons  les ménhirs et les puechs se dessinent à l'horizon, mais nous n'avons aucune idée de la durée du parcours, en fait il faut compter 2h.

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    Nous apprécions notre promenade, il est déjà 15h lorsque nous pensons à rentrer. Le dénivelé et la distance du retour étant trop importants nous décidons de faire du stop. Quelle galère, pas une voiture pendant les km que nous parcourons à pied.
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    Enfin, un bruit de moteur c'est un gros camion, nous faisons des signes désespérés....il s'arrête. Au volant un jeune homme qui nous dit qu'il rentre son véhicule au garage à 4 km, pour nous c'est une heure de gagnée. Pendant cette courte étape il nous informe qu'il va récupérer sa voiture et partir à Pont de Monvert.
    Nous reprenons notre chemin, toujours pas de voitures circulant dans notre sens....... et c'est lui qui une fois de plus nous ramasse sur le bord de la route. Nous lui demandons s'il n'est pas possible qu'il nous emmène jusqu'à notre gîte, après quelques hésitations il accepte, ouf ceci vaut bien un billet de 20€ à partager en trois ça fait pas grand chose, sinon quand serions nous arrivés, impossible d'appeler nos hôtes le téléphone portable ne passait pas.
    Grand merci à RUDY ce beau jeune homme, 25ans peut être, très sympathique et aux superbes yeux verts. Il avait vraiment tout pour lui, la gentillesse en plus.
    Arrivés vers 18h au gîte ou nous nous séparons de Jacques.
    Nous sommes très fatiguées mais contentes de notre périple qui restera gravé dans nos mémoires.
     
     

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