•  2009

    Mercredi 8 juillet 2009 : Peuty/ Col de Balme /Refuge Albert 1ier +1530m, -335m, 9,100km


    Ciel chargé et gris, il pleut même. Les Canadiens ayant partagé le refuge avec nous et effectuant le TMB renoncent à se diriger vers la fenêtre d’Arpette. Ils préfèrent passer par le Col de la Forclaz et les fermes de Bovines.

     

    C'est simple, ce n’est que de la montée aujourd’hui, on se motive, on se motive. Jacky ressemble au petit chaperon rouge sous sa cape de pluie. Le temps ne nous incite pas au farniente et rapidement nous parvenons aux prairies du Nant Noir puis aux bergeries des Herbagères 2033m.
    Il ne pleut plus, mais la brume est toujours présente, il fait froid, la vue est bouchée, dommage.
     

    Arrivée au Col de Balme 2191m frontière franco-suisse, et au chalet suisse aux pancartes aux mille interdits : interdit de s’asseoir, de pique-niquer, d’entrer avec son sac à dos, de se mettre à l’abri sans consommer, etc.…mais, une pause au chaud ne peut que nous faire grand bien et nous décidons de boire un chocolat chaud.  Le café est bondé, le temps d’aujourd’hui est une aubaine pour la patronne, aussi pourquoi a-t’elle une mine si renfrognée ? 

    Abandon du TMB pour le sentier du refuge d’Albert 1ier. Des bancs de brouillards vont et viennent permettant d’apercevoir brièvement l’Aiguille verte et les Aiguilles Rouges.

     Passage à la Tête de Charamillon 2414m, petite descente pas très loin du lac asséché de Charamillon 2271m que nous devinons. Arrêt pour le pique-nique avalé rapidement blotti à l’abri des roches.

     

    Ensuite, l’itinéraire franchit l’éperon du Bec du Picheu 2505m. Des trouées dans le brouillard nous permettent d’entrevoir le glacier du Tour. Court passage légèrement aérien et pentu, équipé d’une rampe métallique. Ascension assez raide de la moraine. La brume se lève enfin et nous entrevoyons le refuge qui se confond avec le flanc de la montagne. Le glacier du Tour et ses impressionnants séracs sont presque à portée de main, c’est magique, je ne regrette pas d’avoir bravé le brouillard, heu bravé est un grand mot, n’exagérons pas !


    Arrivée Refuge Albert 1ier 2702m. Bien qu’il soit tôt (14h), le gîteur très sympathique nous ouvre le dortoir. Installation et temps libre .Pendant que quelques uns s’installent devant une bière ou un chocolat chaud, je pars avec les autres par le sentier cairné qui chemine au dessus du refuge jusqu’au surplomb du glacier. Vue imprenable garantie sur les Aiguilles du Tour et du Chardonnet !


    Une famille avec des jeunes enfants ont installé leur bivouac et non pas l’air dérangé par le froid, bravo.Des varappeurs s’entrainent à descendre une crevasse, d’autres en cordée, reviennent vers nous. Une ambiance haute montagne règne et c’est magique. Nous descendons vers le glacier et faisons quelque pas sur celui-ci mais n’étant pas téméraire je n’ose pas aller plus loin malgré les encouragements des copains. 

     Le gîte et notre dortoir se sont remplis, une atmosphère course de montagne domine et, somme toute, ce n’est pas désagréable.

           

     

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